(Ft. Elio) - Toc, Toc, Toc, mais qui est la ? Le loup qui te mangera ?

Elle n'y croyait pas trop à la base, mais quand elle était revenue, Granny lui avait parlé de lui. L'etranger, qu'elle avait menacé avec son arbalète avant de lui donner une chambre. Ah, la dernière fois qu'elle avait fait ça, c'était avec Ursula et Cruella. - Brr, penser à la femme à fourure lui donnait la nausée, et une pulsion protectrice, soit - mais la, c'était un vrai étranger, qui n'appartenait à rien. Elle n'avait aucune idée de comment il avait connu Storybrooke, mais à ce que Granny lui avait raconté, c'était Maléfique qui l'avait amené jusqu'au Granny. Ouah. Ca en faisait des choses à apprehender. Cela étant dit, les premiers jours de son retour, elle avait été epuisée, et ce n'est qu'au terme de quelques semaines, qu'elle se décida enfin à aller l'aborder.

Ca n'avait pas été difficile, elle savait dans quelle chambre il était. Et soit... Et bien. La louve était un peu impulsive peut être. C'est pour cela qu'elle se retrouva à frapper à la porte du jeune garçon étranger - et blond, c'était tout ce qu'elle savait sur lui - en cette matinée.  Elle avait même amenée la boisson qu'il commandait d'habitude, et des croissants. Parce qu'elle adorait les croissants.

Et maintenant qu'elle frappait à sa porte, elle se disait que peut être, c'était une mauvaise idée. Que peut être elle aurait du faire autrement... L'aborder dans le Granny même pendant qu'il boirait, ou dans la rue. Mais voila, elle était la, devant sa porte, en mode room service, mais en mieux. Avec son grand sourire qui valait bien le soleil, sur les lèvres.

La vie était relativement plus calme qu'il ne l'aurait cru à Storybrook. A vrai dire, si ce n'était sa rencontre avec Maly, il avait encore du mal à croire que tout ces gens venaient des contes. Même s'il devait bien admettre que certains d'entre eux étaient particulier. Mère grand et son arbalète en guise d'accueil, par exemple. Du reste, il s'était fait aussi discret que possible, chose bien plus aisé qu'il ne l'aurait cru. Mais tous, ici, ne semblait pas être d'aussi grande célébrité que Maly-Maly et cela expliquait peut être qu'on ne l'ait pas encore vraiment questionné. Ou alors... Ils rongeaient tous leur frein en attendant le bon moment pour... Il ne savait quoi. C'était tout de même fort peu probable.
Aussi leva t-il un sourcil lorsqu'on frappa à la porte. Il doutait fortement que Maly soit venu jusque là, au Granny qui plus est, pour lui passer le bonjour. Et en dehors de la dame aux cornes, il n'avait guère eut l'occasion d'échanger plus de quelques mots avec les autochtones. Laissant son portable et sa recherche sur les contes sur le lit, il s'en alla ouvrir à une jolie jeune femme qu'il connaissait bien. Ou du moins, assez pour savoir son prénom et c'était déjà plus que pour la plupart des habitants de cette ville. Ruby, serveuse, charmante, un soda et des croissants sur les bras.
Sans le soda, il aurait cru qu'elle s'était trompé de chambre. C'était d'ailleurs peut être le cas, mais ça ne l'empêcha pas de s'écarter de la porte pour lui ouvrir le passage. Parce qu'il n'allait pas la laisser là, debout dans le couloirs avec sa nourriture dans les bras.

« Bonjour... Je.. J'ai commandé quelques choses dans mon sommeil ? »
Il fallait bien entamer la conversation quelques part...

 Elle avait probablement fait une erreur en venant ici. Mais soit, elle était la et … Maintenant elle allait assumer. Alors elle sourit doucement, en regardant la porte s’ouvrir, et elle rentra quand il lui fit signe de le faire. Bon, elle était un peu silencieuse, mais soit. Elle se reprit bien vite, lâchant un léger rire à ce qu’il dit.

«  Ah. Oh non… C’est un cadeau de la maison. »  Bon, maintenant elle ressemblait à une nouille parlante alors il fallait se ressaisir. Parce que oui, qu’elle soit bafouillante devant Styx était une chose – la sirène était tellement belle… et dangereuse – mais  face à d’autres gens voilà ! Elle était tout de même Ruby Lucas. Le Loup. Le GRAND MECHANT Loup. Alors bon. Soit. Elle secoua la tête un peu, et posa le plateau sur une petite table.

«  Ou du moins un cadeau de ma part, Granny n’est pas au courant elle m’aurait tiré les oreilles. Donc, … Ca va te sembler bizarre, mais Granny m’a dit que tu venais d’ailleurs, je veux dire, hors Storybrooke. Et j’aurais aimé que tu m’en parles. SI tu veux. Pas maintenant. Enfin quand tu veux. Je ne veux pas te déranger non plus. »

Elle se sentait presque comme une adolescente, et elle regardait un peu autour d’elle pour essayer de reprendre de l’assurance. Remarquant un livre ouvert sur le lit, elle arqua un sourcil.

«  Ton livre, il ne te racontera pas tout sur les gens d’ici tu sais. »  Et puis c’était plus fort qu’elle, la question partit sans qu’il ne l’autorise à parler d’avantage. Tant pis. Granny allait lui tirer les oreilles encore plus fort. «  Comment as tu fait pour rentrer en ville ? »

Cadeau de la maison ? Pour se faire pardonner de l'arbalète ? Auraient elles finit par décider que non, il n'était pas un espion ou servant à la solde de Maléfique ? Ou... Pas. Manifestement l'initiative venait d'elle seule et était motivé par la curiosité. Tant pis, il prenait quand même. Et puis, il n'avait pas de raison de la rembarrer. Il avait choisit de rester ici pour mieux les connaître. Pour se persuader que tout ceci n'était pas juste un délire, aussi. Peut être qu'il avait eut un accident sur le chemin et que...
Oh, ça n'avait guère d'importance.

« J'ai comme l'impression qu'elle ne m'aime pas beaucoup, Granny... Madame Granny ? »
Peut être valait il mieux être polie. Elle avait une arbalète après tout. On emmerde pas les gens qui ont une arbalète. Du reste, ça ne lui semblait pas bizarre non. Comparativement à la téléportation et au rhabillage express... Et à tout le reste, cela paraissait presque normal. Il allait lui dire qu'elle ne le dérangeait pas lorsqu'elle tourna la tête. Suivant son regard, il grimaça. Aïe. Ça ne se faisait peut être pas trop de lire un livre sur les contes, ici... Ça n'avait pas eut l'air de choquer qui que ce soit quand il l'avait emprunté à la bibliothèque mais... Peut être que la bibliothécaire ne savait pas qu'il était... Enfin qu'il n'était pas originaire de tout ça...
Gêné, il laissa passer sa chance de répondre. Parce que c'était une vrai mitraillette à question la Ruby ! Comme lui en fait. Hum... Si Maly ne lui avait pas piqué son collier, il n'y avait pas de raison que Ruby... Méfie toi des gens... Pas faux.

« J'ai marché tout droit et je ne me suis pas vraiment rendu compte qu'il y avait quoi que ce soit censé m'arrêter. Mais... Deux choses, non je n'ai pas l'intention de me fier juste à un bouquin et oui, tu peux me poser les questions que tu veux, quand tu veux... Je suppose. »
C'était assez perturbant en un sens. De ne pas déjà avoir été mis dehors. Ils semblaient cultiver le secret ici. Ou alors, ce n'était qu'une impression, mais ça n'expliquerais pas pourquoi ils avaient besoin d'une barrière...

« Personne ici n'a jamais quitté la ville ? »

Aux mots du joli blond, Ruby esquissa un grand sourire sincère et amusé. « Non ce n’est pas ça. Granny, elle est méfiante envers tout le monde. » Et c’était la plus proche excuse qu’elle pourrait lui offrir pour le comportement de la vieille dame. Enfin, de toute façon, ce n’était pas comme si Granny allait le tuer d’un coup d’arbalète n’est ce pas ? Bon, elle l’esperait. Bref, il comprendrait qu’elles soient toutes méfiantes ici, après tout, avec tout ce qui se passait non ? Elle sourit un peu plus en tout cas. « Oh, et tu peux l’appeler Granny, tout le monde l’appelle comme ça. Ca fait un peu bizarre, mais je m’y suis fais, je la partage juste avec tout le monde visiblement. » Un grand sourire, oui au début elle avait été un peu possessive de sa Granny, c’était la SIENNE… Mais bon, c’était bon, maintenant elle avait l’habitude, et puis c’était toujours elle qui se faisait le plus engueuler alors tout allait bien n’est ce pas ?

Un nouveau sourire, et elle se reprit doucement. « Au fait, moi c’est Ruby. Tu le sais probalement mais voiila. » Et sur ce, elle enchaina sur une réflexion et une question, oh tant pis pour la curiosité hein, elle avait tout lancé, parce qu’elle était comme, directe. Et elle ne changerait pas. De toute façon il acceptait de répondre à ses questions, et elle du se retenir très fort pour ne pas lui sauter au cou heureuse. « Merci ! Merci ! » Un grand sourire éclairait désormais son visage, qui…. Disparu un peu quand il lui demanda ça.

« Et bien… C’est compliqué. Je ne sais pas si je peux te raconter ça, il faudrait me promettre de ne rien révéler à personne si tu sors d’ici un jour. Ca te va ? » Si il mentait, elle trouverait un moyen de sortir et de le dévorer vivant. Alors elle garda l’air sérieux un peu.

Septique, le blondinet nota quelques part dans un coin de sa tête d'éviter d'appeler Granny, Granny, devant Ruby. Juste au cas où. Comme il devait éviter d’appeler Maly, Maly devant Maly. Ouh. Ouai.

Sa question n'avait pas eut l'air de la réjouir. Sujet sensible, ça paraissait évident, mais s'il ne mettait pas les pieds dans le plats tout de suite, il était fort probable qu'il n'en ait plus l'occasion. Ceci fait, elle semblait... embarrassé ? Peut être. Et lui aussi pour le coup. Ne pas pouvoir en parler, ça l'ennuyait. Oh, il comprenait parfaitement toute la partie où ils n'avaient sans doute pas envie de finir en bête de foire, mais c'était l'autre possibilité qui l'ennuyait.

« Je ne sais pas... C'est difficile à promettre, imagine que la magie d'ici soit la seule cure pour une maladie ? Ou que vous soyez les seuls à pouvoir sauver le monde de quelques catastrophe ?... ça paraît exagérer mais... c'est tellement incroyable tout ça. »
Rien que la téléportation. Et puis, il n'y avait pas que cela, si ne serait ce que le quart des contes de fées étaient vrais, alors il y avait là un potentiel salvateur – et destructeur – incommensurable. Entre les dragons, les sorts, les connaissances perdues et … toute cette histoire d'amour véritable... C'était certes niais au possible, mais si c'était vrai... Alors les gens d'ici pourraient réaliser de grandes choses, quand bien même il n'en avait pas conscience.
C'était d'ailleurs très étonnant qu'aucun d'entre eux n'ait déjà tenté de prendre le contrôle de ce monde. Ou alors peut être qu'il l'avait fait et que c'était comme la zone 51... Joie.

« Minute... Comment ça « si je sors d'ici » ? »
Wooh, ils n'avaient tout de même pas l'intention de le garder ? Il faisait une bonne peluche, certes, mais... Non ! Il n'était pas sédentaire, quand il serait lassé, il partirait. Quoiqu'il avait encore le temps avant d'être lassé... Mais ce n'était pas la question !