Sauvetage ( Bran )

Tyrand était au cabinet ce matin là, quant il reçu un appelle urgent. On venait de lui signaler plusieurs animaux en danger au coeur de la foret. Dès lors, il se hâta de se préparer pour l'intervention, mit en place des précautions pour son absence au refuge. Il demanda à son assistant de lui venir en aide et ils se mirent vite à la tache. Il fallait donner les soins, les médicaments pour les créatures en quarantaine, annuler et repousser tous les rendez vous de prévus, charger le matériel nécessaire dans la véhicule. L'homme aux cheveux d'or était partout, tenta de s'y retrouver dans ses papiers. Il finit par abandonner, par les fourrer en pile sur la grande armoire. Il le ferait plus tard, le temps pressait. Il prit sa veste en cuire noir-lui arrivant en bas des jambes-, sa sacoche et ordonna à Bran de monter de suite dans la voiture. Il prit le volant, fit demi tour et se dirigea à grande vitesse vers la forêt. De l'autre coté de la ville, il dut la traverser, subir un ou deux obstacles. Une fois sur place, le coeur sauvage détacha sa ceinture, se retourna et attrapa d'une main de fer l'énorme coffre.

Il serra les dents, fit une grimace quant il tenta de la tirer vers lui. C'était peine perdue, elle était trop lourde et trop grande pour passer devant. Tyrand du sortir de la voiture, passer par la porte arrière pour s'en emparer. Il frotta sa veste, grogna et referma la porte derrière lui. Il jeta un oeil sur son téléphone portable, histoire de se rassurer que rien de grave s'était passé au cabinet. Zero appel, c'était bon ; il pouvait partir le cœur net. Il prit quand même son mobile avec lui, le glissa dans l’une de ses poches de son pantalon.

« Selon les indications, les animaux sont dispersés au centre.. Il faut faire vite, surtout qu’on ne m’a rien dit sur les causes »

L’enfant de la nature prit les devants, se déplaça assez vite entre les arbres, les sentiers cabochés malgré la charge dans ses mains. Il ralentissait l’allure à l’instant où son regard fut attiré par des trainer de sang sur le sol. C’était anormal, l’homme singe eut soudain un très mauvais pressentiment et une colère lui traversaient l’esprit. Il voulait en avoir le cœur net, priait de se tromper. O comme il aurait voulu avoir tord dans ce funeste ressentit, dans cette piqure de rappelle qui faisait échos à un souvenir douloureux.

« J’y arrive pas ! Merde ! »

Sans en comprendre la raison, la cause, les mains de l’homme aux cheveux d’or se mirent à trembler de plus bel, ce dernier n’arrivait plus à attraper quoi que soit. Il se releva brusquement, ferma les yeux, prit une grande bouffée d’air pour tenter de se calmer.

« Bran, je.. faut que tu m’aides à retirer cette balle. »

Il ne devait pas se laisser abattre par des vieux souvenirs, il en était hors de question. Il devait se ressaisit, ce qu’il finit par faire en serrant les dents. Il se remit sur la créature, outil à la main et tenta de dégager cette balle hors de son corps.

Bran avait un peu la tete ailleurs ces derniers temps. Il faut dire que d’avoir retrouvé Malefique lui avait fait un sacré choc. Apres l’avoir perdu tout ce temps. Difficile de reprendre sa vie normal et de ne pas penser au temps ou il était un fidele corbeau. Mais il aimait trop son metier pur tout laisser tomber. Et de toute façon Tyrand avait besoin de lui. Il était arrivé a l’heure au travail comme d’habitude et ils avaient tous deux apprit qu’ils avaient une intervention a faire dans la forêt.

Il monta dans la voiture du veterinaire pour ce rendre sur les lieux avec lui. Vetu de sa blouse il avait prit tout les instruments necessaires aux soins potentiel d’un animal. Ne sachant pas trop les details de l’etat des patients a poils ou a plumes il avait prevu le plus de choses possible. Bran était decendu a la suite de Tyrand en gardant la sacoche pleine d’instrument sur lui.

- Il ne nous reste plus qu’a chercher.

Puis Tyrand s’elanca d’un coup. Suivi par Bran qui avait du mal par rapport a l’agilité du veterinaire. Bon il n’était pas trop a la traine. Et ils ne tarderent a trouver un animal bléssé par balle. Tyrand semblait paniquer un peu. C’était etrange. Surtout qu’il avait toujours été très professionnel.

- Calme toi ça va aller.

La biche respirait encore. Et Bran s’était accroupi avant de fouiller dans sa saccoche le necessaire pour retirer la balle. Il tendit l’outil a Tyrand qui se mit au travail. Et pendant que le veterinaire tentait de retirer la balle son assistant rincait doucement la plaie avec du desinfectant.

- D’accord. Je vais appuyer doucement pour pousser la balle vers l’exterieur.

Bran aidait Tyrand du mieux qu’il pouvait. Faisant des gestes doux pour ne pas aggraver la situation.

Tyrand était sérieux dans son travail, rare était les fois où il échouait. Son amour pour les animaux et la nature était primordial, passait avant le reste. Ce fut d'ailleurs cette raison, qui réussit à chasser ses démons intérieurs de son esprit. Il était sur le point d'effectuer une opération très délicate, il devait se concentrer à fond, donner le meilleur de lui même. Les outils en mains-ou à sa porté-, son assistant près de lui, il mit les chances de son côté. Il reprit une grande inspiration et commença la première étape: Retirer la balle de ce corps à l'aide d'une espèce de pince. Il se pencha sur la plaie, s'aida d'une main pour écarter cette dernière, enfonça l'objet dans la blessure avec l'autre.

La balle était profonde, lui donna du fils à retorde. Il dut s'y prendre à deux fois pour la retirer. Une fois chose faite, avec un air de dégoût et de haine, il la jeta dans un sac qui lui servait de poubelle. Il marqua un temps de pose, histoire de laisser la créature reprendre ses esprits, puis il passa à l'étape suivante. Il mit un produit désinfectant sur la zone, la frotta avec une compresse et sortit sa trousse où il y avait les matériaux nécessaire pour refermer la plaie. Une aiguille et du fils et le tour était joué. Il parvenait à recoudre en deux ou trois minutes. L’homme aux cheveux d’or referma la trousse, vérifia l’état final de l’animal et se tourna vers son interlocuteur avec un faible sourire.

« Il aura sa chance de s’en sortir.. Il faut le laisser se reposer »

Il prit la peine de rassurer la biche, de la couvrir de caresse avant de repartir vers une autre créature. Apprendre la présence des chasseurs dans le coin inquiêtait le cœur sauvage, qui ne cessait de ruminer cette pensée dans sa tête. Il marcha à la même vitesse que tout à l’heure, tenta de suivre les traces de sang. A sa plus grande surprise, ces dernières le conduisaient jusqu’à un immense camion qui semblait abandonné. Tristan fronça les sourcils, posa la mallette sur le coté et décida de se rapprocher à petits pas. Il tourna autour du véhicule, essaya de trouver un indice ou une indication sur son éventuel propriétaire.

« Qu est ce que.. Pourquoi ? »

Son corps se paralysa, ses yeux s’écarquillaient. Il fut sous le choc, tétanisé. Il n’en revenait pas, ne savait s’il était dans la réalité ou dans un cauchemar sans fin. Il avait ouvert les deux portes du coffre, de toutes ses forces et il était abasourdi devant son contenu. Aucun mot ne sortit de sa bouche, juste quelques sons d’étonnements, de traumatisme. Il finit par fermer les yeux, par se reculer en laissant son assistant y jeter un coup d’œil. Incompréhensible, cette situation dépassait de loin son imagination. Jamais il se saurait douté à quel point les humains, ceux de son espèce, pouvaient être aussi cruels et barbare en vers la faune et la flore..

Spoiler:

Le corbeau essayait tant bien que mal d’assister le seigneur de la jungle dans sa tache pour auver cet animal. Jamais. O grand jamais cette scène ce serait produite dans le monde des comptes. C’etait la joie de Storybrooke. Ici l’improbable devenait possible. Et ce que Tyrand et Bran avait été n’allait changer ce qu’ils allaient faire de toute façon.

Tyrand etait très concentré dans sa tache. Et Bran l’aidait en étant tout aussi concentré. Mais ils avaient fini part sauver la biche. Lorsque Tyrand prononça son diagnostique final, Bran fut soulagé. Parce que ça aurait été triste de ne rien pouvoir faire pour cet animal. Mais ils en avaient d’autres a soigner. Et Tyrand se demandait sans doute qui avait bien pu faire ça.

- C’est surement un chasseur, mais pourquoi faire un carnage comme ça je n’en sais rien.

Le corbeau se rapprocha un peu avant de voir un jeune sanglier mort avec ce qui semblaient être plusieurs impacts de balle aux travers du corps. Bran etait un peu terrorisé par la scène. Et son instinct de corbeau lui hurlait de partir. Mais … il n’etait plus un corbeau la. Et même s’il savait qu’il ne se ferait pas canarder a vue il ne pouvait s’empecher d’angoisser.

- Ce n’est pas normal … Et on ne peut rien faire.

Sans Malefique pour le transformer en animal Bran ne savait pas du tout se battre. En plus il etait plutôt du genre a préférer etre prudent que de se jeter dans un combat perdu d’avance. Son instinct animal n’etait pas du tout d’accord avec ça.

Le coeur du prince de la nature se serrait de seconde en seconde dans sa poitrine, prit un rythme de battement inquiétant. Dès lors le corps du vétérinaire en subissait les conséquences, tremblait au niveau des membres. l'homme aux cheveux d'or ne pouvait rester dans cet état, il était en intervention professionnel. Il devait se ressaisir, il lui fallait se reprendre en main. Il arriva à s'écarter de ce maudit véhicule, à détacher ses yeux de ce cadavre ensanglanté. Il peinait à chasser cette vision de son esprit, s'en mordait la lèvre inférieur. Il devait se reprendre, repartir de suite à la recherche d'autres animaux qui sauraient éventuellement dans un état critique. Son assistant, Bran était près de lui, semblait partager ses propres pensées, ses propres désirs. Les mots sauraient vains dans une telle situation, seul un geste suffirait pour se comprendre. Tristan le fit, un signe qui disait a son compagnon de le suivre. Partir, fuir ce cauchemar était vraiment une solution ?

L'homme singe ignora cette question, avait opté la facilité pour fuir ses propres démons. Hélas, son corps n'était de cet avis et il sentit une immense faiblesse l'envahir. Sa démarche était incertaine, lente et il manqua plusieurs fois de tomber au sol, de se prendre le pied dans des souches d'arbres. Il serra les dents, les poings, avança au mieux sur cette nouvelle piste de sang. Au moment ou il arriva à deux pas de la créature, son corps tout entier le lâcha et le pauvre vétérinaire s’effondra dans les feuilles mortes. L’inquiétude et la peur gagnaient son esprit, il ne comprit de suite le pourquoi du comment de son état critique. Une ou deux fois, il tenta même de se relever, de repartir achever sa mission. En vain, ses jambes et ses bras ne lui répondaient plus, étaient devenus mous. Ses yeux se levaient en l’air, cherchaient une solution, un miracle pour le tirer d’affaire.

« Qu est ce que … c’est trouble.. »

Bran était le seul à lui venir en aide, le seul à le ramener en ville pour le soigner. Toutefois l’esprit du cœur sauvage fut prisonnier d’une triste réalité. Les chasseurs étaient bien de retour dans sa vie et il avait été impuissant face à leur destruction. Cette réalité fut aussi la raison qui l’avait tétanisé, achevé dans cette forêt. Il avait gardé l’usage de la parole, en profita pour donner un ordre à son assistant..

« Vas t occuper de l’animal.. Laisses moi, lui en premier ! »

Les animaux passaient avant tout fut le grand dicton de l’ancien seigneur de la jungle. S’il devait mourir ici, qu’il en fut ainsi mais pas question d’arracher la vie d’une créature de la forêt ! ça saurait égoïste, lâche de sa part et il s’en voudrait. Au fond, il espérait être compris de son interlocuteur, être vite se remettre sur pieds, ne serait ce pour finir sa ronde. Dans un dernier espoir, il utilisa le reste de ses forces pour se redresser et aller se coller contre un tronc d’arbre. Il y parvenait, difficilement mais il y était parvenu.

C’etait un véritable carnage. C’etait aussi triste qu’effrayant. Bran ne pouvait que compatir avec les bêtes que Tyrand et lui avait trouvé. Un chasseur ici ? C’etait bien leur veine. Même si Bran etait humain et qu’il ne ressemblait plus au Diablo qu’il avait pu etre ça lui faisait quand même peur.

- Attention ! Allez y doucement.

L’assistant tentait tant bien que mal de rattraper le vétérinaire lorsqu’il trébuchait. Il n’etait pas le seul a être sous le choc. Peut etre que dans les souvenirs de Tyrand il y avait quelque chose qui l’avait traumatisé ? Et que cette scène de carnage lui faisait encore plus mal que ce qu’un vétérinaire pouvait avoir mal en voyant des bêtes morte on souffrante.

En tout cas Tyrand etait têtu. Et même s’il etait au plus mal il ordonnait tout de même a Bran de s’occuper de l’animal. Seulement il fallait ce rendre a l’evidence. C’etait trop tard pour lui. Et cette bête n’etait surement pas la seule a avoir été abbatu comme ça.

- Mais voyons on ne peut plus rien faire pour lui. Et ce n’est pas dans cet état que vous allez pouvoir aider qui que ce soit. On devrait y aller et prévenir le shérif.

Tuer autant d’animaux ce n’etait pas normal même pour un chasseur. Et puis laisser ses proies comme ça non plus. Celui qui avait fait ça etait un véritable danger ambulant et ils devaient faire quelque chose.

Pour la première fois, Tristan attendait, priait en vain une nouvelle malédiction. Elle aurait été la bienvenu, il se saurait empressé d'aller remercier la méchante reine. Ses souvenirs, son passé étaient insupportables, douloureux et il n'était près à les affronter. C'était trop dur pour lui, l'ancien seigneur de la jungle aurait vendu son âme pour oublier une nouvelle fois, pour sombrer dans un profond et long sommeil. Ca l'aurait délivré, sauvé du mal or il dut se confronter à la réalité, passait cette horrible étape. A ses cotés il avait son assistant, Bran, tentait de l'aider, se montra présent. Dans le fond, dissimulé sous ses angoisses, une grande reconnaissance naissait en vers lui. La solitude aurait été la pire des choses, Tristan était "soulagé" d'avoir une présence proche de lui. Ca l'aida à apaiser son âme, à chasser ses souffrances de son esprit. Petit à petit, il allait mieux, reprit une respiration dès plus normal, sentit la force revenir dans ses membres. Hélas, il n'en avait pas assez pour se relever afin de sauver cette créature mourante. Son collègue lui affirma une dure réalité, un fait irréfutable: Les deux hommes ne pouvaient sauver cet animal, ils étaient arrivés trop tard. Le coeur sauvage ferma les yeux un laps de temps, retenait ses larmes, les rouvrit en reprenant une grande inspiration. Les chasseurs étaient de retour en ville, il se jura de les traquer un par un pour les mettre hors d'état de nuire.

" Tu as raison.. Il faut le faire maintenant.."

Aller au poste de police afin de lancer une enquête était en effet la meilleure solution.. Pour l'instant, l'esprit de l'ancien seigneur de la jungle était entrain de préparer un autre projet, plus sinistre et beaucoup moins dans la légalité. Il allait en faire son affaire personnelle et à l'inverse de l'ancien Tarzan, il n'aura aucun regret d'en venir à la force physique voir au meurtre. Ici, il fit pencher son corps sur le coté gauche, tenta de se relever à l’aide de ses deux mains. Il appuya dessus, laissa un petit son sortir de sa bouche et s’écroula une fois encore dans les feuilles mortes. La fatigue et la faiblesse régnaient en lui, ce traumatisme l’avait achevé. Il alla retenter le coup quant il sentit des vertiges, des tournis dans son crane. Il avait l’impression d’avoir fait une nuit blanche, de n’avoir manger depuis trois ou quatre jours. Tyrand était borné, têtu et obstiné, il voulait se démerder, se relever seul. Sa conscience finit par l’arrêter dans sa folie, lui ordonna de demander de l’aide. Elle avait raison, il le fallait malgré la honte qui lui pendait au nez.

« Attends.. euh.. »

Demander de l’aide était très dur pour l’homme singe, il détestait ça par-dessus tout et à chaque fois il se terrait dans un mutisme sans fin. Cependant, il lui fit comprendre avec des gestes et une tentative de d’agripper à une branche. Il y parvint, se tenait à peu près debout, en était fier. Marché ? Ca allait être éprouvant et il comptait sur bran pour l’aider même s’il s’était abstenu de lui dire à vive voix.

HRP:

Cette situation ne plaisait pas du tout à Bran - Oui il avait toujours du mal à se faire rappeler Diablo - mais il se remettait tant bien que mal au travail depuis qu'il était sorti du coma. Ce n'était pas tant qu'il avait besoin de travailler, il aurait tout simplement pu passer ses journées à regarder la télé chez Maléfique. Mais s'occuper des animaux lui plaisait. Ca le faisait se sentir utile. Mais si sur le moment ça le faisait surtout se sentir nauséux en face de la pauvre victime. En plus, Tyrand ne se sentait pas bien non plus. Et lui… il voulait juste partir du coup. Ô combien de ses congeneres étaient morts à cause des chasseurs…

Enfin ! Tarzan était d'accord pour aller chercher le sherif, et Bran s'appretait déja à tourner les talons, quand le veterinaire s'arreta subitement.

- Quoi ?

C'était étrange. Ca faisait des années qu'il travaillait avec lui, mais il ne l'avait jamais vu aussi perturbé. Il semblait vraiment malade. Comme vidé de ses forces.

- Qu'est ce qu'il se passe Tyrand ? Vous avez besoin que l'on s'arrete ?

Pour une fois il regrettait de ne pas pouvoir se transformer, il aurait pu aller chercher un docteur. Ou Maléfique.

l'esprit embrumé, ses pensées troublées, Il parvenait à peine à différencier la réalité aux songes. A plusieurs reprises, il eut cette étrange impression de dormir debout ou d’être éveillé dans son sommeil. En somme, il était coincé entre deux mondes. Cette sensation était désagréable, il tenta d’en sortir. Il se secoua énergiquement la tête de gauche à droite, se passa la main dans les cheveux, se frotta le haut du crâne. C’était l’une de ses méthodes, de ses manies quand il voulait se remettre les idées au clair, se vider la tête de mauvaises pensées. Par chance, il y parvint, eut l’esprit apaisé. Hélas, il devait à présent se confronter à son propre corps, qui exprima ses faiblesses et les conséquences de cette lutte mentale. Il se sentit vidé de ses forces, épuisés.

Bran, son assistant allait trop vite, il dut le prévenir de son état critique .. A contre cœur, le pauvre Tyrand se tenait à une branche, hésitait à la lâcher de crainte à en perdre l’équilibre. Poussé par sa conscience et une fermeté à se rendre au poste le plus vite possible, il retira sa main du morceau de bois, fit quelques pas en direction de son interlocuteur. Il arriva à sa hauteur, fit un effort de lui jeter un œil, de lui faire un signe et un sourire en gage de remerciement.

Il n’eut plus de force pour parler, alors les deux hommes se mirent en marche jusqu’à la voiture dans le plus grand des silences. En face de la portière, l’homme aux cheveux d’or fit un signe à Bran de lui redonner la caisse à soin afin de la ranger à l’arrière. Il sortit ensuite les clés de sa voiture, eut une petite hésitation avant de se retourner vers son compagnon de route.

« Sais tu conduire ? As-tu le permis ? »

Excellente question, depuis le temps, Tristan s’étonnait lui-même de ne pas lui avoir demandé plus tôt. En tout cas, il avait pris une bonne décision, peut être la meilleure de la journée. Il n’était absolument pas capable de prendre la voiture, de conduire dans cet état la. Sa conscience en était contente, le félicita pour une fois. Enfin, restait à savoir si son assistant pourrait prendre ou non le volant au risque de devoir laisser la voiture ici et de revenir en ville à pied. A cette pensée, l’ancien seigneur de la jungle roula des yeux, hocha les épaules et poussa un profond soupire.